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Les enfants et la maladie mentale

Les croyances démystifiées

1. Un enfant qui a un parent atteint de maladie mentale a plus de risques de présenter des difficultés d’adaptation.
Vrai. Les études s’entendent pour confirmer que la présence de la maladie mentale chez le père ou la mère, les caractéristiques de l’entourage, les situations stressantes ainsi que le statut socioéconomique faible de la famille constituent des facteurs de risque parmi les plus importants pouvant nuire à l’enfant. (Guide pour la prévention des difficultés d’adaptation pour les enfants dont un proche immédiat souffre de maladie mentale, 1999)

2. Tous les enfants qui vivent avec un parent atteint de maladie mentale vont éprouver des problèmes importants à l’âge adulte.
Faux. Malgré les risques que comporte la situation, beaucoup d’enfants sont résilients, c’est-à-dire qu’ils développent leur capacité à rebondir face au stress d’une manière proactive plutôt que passive. Force, empathie, compassion, tolérance, compréhension et une appréciation de la vie viennent s’inscrire dans leur parcours de vie. Selon les études, une plus grande intelligence et de fortes compétences interpersonnelles apparaissent comme protégeant l’enfant d’issues défavorables et ce, à la fois dans le court et le long terme. (Beardslee & Podorefsky, 1998 ; Radke-Yarrow & Sherman, 1990.)

3. Les parents atteints de maladie mentale sont totalement différents des autres.
Faux. Les parents qui ont une maladie mentale rencontrent des difficultés comparables à celles des autres parents, ils ont des besoins et des aspirations similaires. Ils considèrent leur rôle comme extrêmement important. Cependant, ils doivent faire face à des difficultés propres à leur maladie qui détériorent leurs expériences comme parent et qui influencent leurs relations avec leurs enfants. Un suivi professionnel ponctuel auprès des parents et de leurs enfants permet de dépister et d’évaluer la situation familiale, de sorte que l’on puisse développer les compétences parentales et identifier les facteurs de risque qui pourraient nuire à l’enfant. (Mallen, 1999 ; Mowbray et al., 1995 ; Nicholson et al.,1998)

4. Il est essentiel d’informer les enfants de la maladie mentale de leur parent.
Vrai. Les enfants sont conscients que leur vie familiale est différente des autres. Par ailleurs, ils doivent composer avec de nombreux changements de comportement reliés à la maladie mentale de leur parent. S’ils ne sont pas informés de la maladie, ils se donnent de fausses explications qui sont souvent dommageables pour leur développement. Les enfants ont besoin de recevoir des explications franches, claires et concrètes tenant compte de leur âge et de leur capacité de compréhension. (Agence de la santé et des services sociaux de Montréal-Santé publique 2006)

5. La personne atteinte d’une maladie mentale est moins intelligente que la moyenne de la population.
Faux. La personne affectée par une maladie mentale vit un désordre psychologique qui se manifeste sous plusieurs formes. Par exemple, un individu peut vivre des états délirants ou perdre contact avec la réalité. Son quotient intellectuel n’est toutefois pas affecté. Cet état influence son autonomie et sa capacité à entrer en relation avec les autres. Or, personne n’est à l’abri d’une maladie mentale et ce, peu importe son niveau d’intelligence.

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